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ECLAIRAGE MARCHES

26/04/2020

ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE

Un consensus se forme sur le fait que la sortie de confinement
(prévue pour la France au 11 mai) s’accompagnera du renforcement des mesures de
« distanciation sociale » ( interdiction de rassemblements et de la fermeture des
cafés/restaurants d’un dépistage systématique, et d’un confinement durable pour certains groupes
(personnes âgées), sans oublier la fermeture des frontières. La durée de ces mesures est difficile à
limiter dans le temps, d’autant plus qu’un hypothétique vaccin n’est pas prévu avant 2021. Ces
perspectives jouent négativement sur la visibilité des acteurs et donc sur les anticipations des
consommateurs et des entreprises, cruciales pour la dynamique de reprise de la croissance.

Si la pandémie reste humainement dramatique, le nombre de nouveaux cas journaliers de Covid 19 a
été plus que divisé par deux dans la plupart des pays du G 7. Cependant, même si la situation italienne
s’est fortement améliorée, l’inflexion est moins marquée que ce qui avait été officiellement déclaré à
Wuhan.

Une seconde vague n’est pas exclue par les épidémiologistes. Il y a des indices concordants d’un
rebond de l’épidémie en Chine Dès lors, une succession de périodes de confinement et de
déconfinement est possible. Elle validerait un scénario de reprise « en W ».

MARCHES FINANCIERS

Une seconde vague n’est pas exclue par les épidémiologistes. Il y a des indices concordants d’un
rebond de l’épidémie en Chine. Dès lors, une succession de périodes de confinement et de
déconfinement est possible. Elle validerait un scénario de reprise « en W ».

Les marchés financiers ont signé une nouvelle semaine de progression.

L’indice des actions internationales, le MSCI World, clôture la semaine en
hausse de 2 4 % (en USD), tandis que du côté américain le S&P 500 progresse de plus de 3%
(en USD) porté par les valeurs technologiques. Ainsi les actions américaines effacent
une partie de leurs pertes puisqu’elles n’abandonnent plus que 10%
depuis le début de l’année. L’annonce d’un potentiel traitement
des cas les plus graves par l’antiviral Remdesivir développé par le laboratoire Gilead
Sciences a redonné de l’espoir aux investisseurs internationaux.

Si la semaine fut positive sur les actifs américains et émergents, les actions européennes
ont terminé juste à l’équilibre. De facto, l’écart de performance continue
de se creuser entre les actions outre Atlantique et les actions européennes qui
peinent à rebondir et qui accusent toujours une baisse d’environ 20%
depuis le début de l’année, soit plus du double des indices américains.

La hausse des rendements obligataires italiens, évoluant en sens opposé de ceux de l’Allemagne a
entraîné une baisse du secteur bancaire et pénalisé les indices européens Enfin dans le sillage d’une
nouvelle baisse des prix du pétrole, les valeurs cycliques ont sous performé les valeurs de
croissance.

Une baisse de la volatilité Après avoir franchi des niveaux records à plus de 80 l’indicateur VIX qui
représente la volatilité de l’indice S&P 500 (actions américaines) revient sur des niveaux avoisinant 40.
Cet indice, souvent aussi appelé « l’indice de la peur », reflète la nervosité des investisseurs et une
normalisation de cet indicateur est nécessaire pour voir les marchés continuer leur progression.
L’ampleur des variations quotidiennes a d’ores et déjà bien baissé depuis plusieurs jours, ce qui atteste
d’un certain regain de confiance des investisseurs.

La situation italienne reste tendue. Même si la situation sanitaire s’améliore, les perspectives
économiques de l’Italie restent sombres. L’endettement structurel de ce pays laisse peser de
légitimes inquiétudes sur sa solvabilité à venir. Le taux d’endettement devrait atteindre 155 l’année
prochaine selon les prévisions du FMI. Il pourrait même exploser au delà des niveaux soutenables
dans les années qui suivront si l’économie se stabilise et que les coûts d’emprunt augmentent. De plus, leur
économie devrait être plus touchée durablement par la baisse du tourisme que les pays du Nord qui ont
davantage une économie manufacturière.

Des prévisions de croissance du FMI plutôt sombres. Au vu des dernières analyses, cette crise
sanitaire devrait entraîner une récession mondiale de 3% en 2020 en baisse de 6,5% par rapport aux
prévisions de début d’année. Les pays européens devraient être plus durement touchés 7,9% sur la
zone Euro) comparativement à l’Asie qui devrait mieux absorber ce choc économique Malgré le
rebond de croissance de 5,8% attendu en 2021 cela ne permettra pas de compenser totalement la
récession de 2020. Le principal indicateur de la dégradation économique est porté par les chiffres de
destruction d’emplois qui atteignent des records semaine après semaine aux États Unis, alors qu’en
Europe le développement du chômage partiel ne cache que ponctuellement les chiffres à venir. D’un
taux de chômage historiquement bas, le FMI table sur une moyenne annuelle mondiale qui passerait de
3,7% en 2019 à 10,4% en 2020. Nul doute que la confiance du consommateur risque d’être durablement affectée par cette nouvelle donne économique, couplée aux craintes sanitaires qui vont perdurer encore un moment.